De l'action de descendre sciemment vers le néant au constat simple, lancé dans un dernier soupir, comme si on était mis devant le fait accompli : There is no beauty left here...
Mais contre toute attente, ce chant du cygne d'Exiled from Light n'est pas une acceptation résignée de la mort. Mort (je parle de l'artiste) est animé de l'énergie du désespoir, cette énergie qui fait accomplir des choses extraordinaires quand tout est perdu et ça rend son DSBM très beau, paradoxalement. Indispensable !! Jordan Vauvert
《 I have spread my dreams under your feet;
Tread softly because you tread on my dreams. 》
— "Aedh Wishes for the Cloths of Heaven", The Wind Among the Reeds. William Butler Yeats.
Soyez prudent lorsque vous marchez sur ce lac gelé qu'est No stars, only full dark. Le black metal atmosphérique y est si beau que vous aurez l'impression de léviter au-dessus de l'eau, seul, tranquille. Mais il est fragile, il craquelle et peut se fissurer à tout instant. Ce deuxième opus de Windbruch est magnifique. Jordan Vauvert
Faire passer le black par un équipement daté pour rendre le son brut de décoffrage, j'ai longtemps pensé que c'était Staurophagia le maître en la matière mais Obsidian Tongue l'a fait avant lui et tout aussi bien dans son premier opus, Volume I: Subradiant Architecture. On se retrouve ainsi avec un black metal qui rend hommage à l'école norvégienne, entre poésie ésotérique ("Approaching the Well", "It Dangles from the Bones") et guitares furieuses, mais il est aussi très moderne. Un bon album ! Jordan Vauvert